Bayer : Haas et Ferrari sont plus proches que Red Bull et Racing Bulls

Peter Bayer, le PDG de Racing Bulls, n’est pas inquiet des accusations selon lesquelles son team est simplement une équipe B de Red Bull. Celui qui était directeur sportif de la F1 auprès de la FIA sait que Haas a un arrangement similaire avec Ferrari, et que Williams travaille de manière conjointe avec Mercedes.

“Honnêtement, cela ne m’irrite pas car, ayant passé suffisamment de temps à la FIA, je sais comment les autres équipes collaborent” a déclaré Bayer à Planet F1.

“J’ai dit l’autre jour, et je pense pouvoir le répéter, que je suis certain que Ferrari et Haas travaillent plus étroitement que Red Bull Racing et nous. Je comprends qu’il s’agit d’une compétition acharnée.”

“Tout le monde essaie de jeter des pierres sur le chemin de l’autre. Mais si vous regardez, prenez un peu de recul et écoutez nos pilotes et nos ingénieurs – écoutez leurs commentaires. Vous entendrez que notre voiture est différente. Ce n’est tout simplement pas une copie. Sinon, nous n’en serions pas là.”

“Deuxièmement, vous entendez les commentaires de nos gars et quand vous entendez Ollie Bearman, qui a conduit la Haas et la Ferrari, quand on lui a demandé quelle est la différence entre les deux voitures, il a répondu ’la couleur !’.”

“Pour les règles de 2026, rien n’a changé parce que je pense que tout le monde, au fond, sait que ce n’est pas parce que vous partagez une suspension ou une boîte de vitesses que vous irez plus vite. Cela permet simplement aux petites équipes de se concentrer sur d’autres choses en termes de temps, d’argent et de développement.”

“Et nous voyons maintenant, avec l’arrivée de la 11e équipe, à l’exception de Williams et de nous, que toutes les équipes ont un lien avec le motoriste. Je pense que s’il y avait un avantage compétitif à acheter une suspension, alors Williams s’éloignerait pour fabriquer sa propre suspension arrière.”

“Ils s’en éloignent probablement pour des raisons de coûts, mais s’ils étaient plus rapides, je vous garantis qu’ils trouveraient un moyen d’acheter cette suspension Mercedes – parce qu’elle représente un défi.”

“Il y a également un défi en termes de conception. Par exemple, les grandes équipes attendent la fin de la saison pour publier les dernières spécifications, et nous devons donc attendre. Honnêtement, c’est beaucoup de bruit pour rien.”

Racing Bulls a fait le choix de passer à la suspension de Red Bull, et Bayer explique pourquoi.

“Les synergies, c’est un sujet que les actionnaires nous ont demandé en nous disant de voir où l’on peut collaborer. Il faut que ce soit 100 % légal, noir sur blanc, qu’il n’y ait pas de zones d’ombre.”

“En 2023, AlphaTauri a utilisé sa propre suspension, mais je pense que c’est de l’argent qui n’a pas été investi de la meilleure façon possible. En effet, si nous pouvons l’acheter, achetons-la et concentrons-nous sur les autres aspects.”

“Le plancher, par exemple, car c’est là que vous avez besoin de personnes et d’heures de travail dans le département carbone. C’est là qu’il faut se concentrer, donc pour nous, en tant qu’équipe, je pense qu’il s’agit simplement d’un changement de cap.”

Outre l’aspect technique, les synergies sont aussi commerciales : “En ce qui concerne les collaborations marketing, Visa, par exemple, est présente sur les deux voitures. Cela vous donne donc un avantage lorsque vous allez sur le marché. Cela permet également de réaliser des économies d’échelle.”