Ferrari n’a pas pris de mauvaise direction avec sa SF-25, malgré quelques difficultés inattendues lors des essais hivernaux de Bahreïn. C’est ce qu’explique Frédéric Vasseur, le directeur de la Scuderia, qui se veut rassurant.
Avec une monoplace évoluée, et notamment une suspension avant à tirant totalement neuve ayant remplacé celle à poussoir, l’équipe italienne a peiné à trouver comment bien exploiter sa nouvelle voiture à Sakhir.
“Avec le changement de suspension, nous avons ouvert une nouvelle porte pour le développement, car après quelques années, il était nécessaire de différencier quelque chose” a déclaré Vasseur. “Jusqu’à présent, cela fonctionne bien, je ne parle pas en termes de résultats mais en termes de chiffres. Tout va dans la bonne direction.”
Le Français ne veut pas faire de pronostic pour la manche d’ouverture ni écarter une belle performance : “Sommes-nous en mesure de nous battre pour la victoire à Melbourne ? Honnêtement, je pense que c’est trop tôt, notamment parce que les conditions ici à Bahreïn étaient pour une fois si extrêmes qu’il est difficile d’avoir une image claire de la situation”
“Mais d’une séance à l’autre, la situation change beaucoup. Nous n’avons aucune idée du rythme. Nous connaissons le niveau de carburant que nous avons dans la voiture. Nous connaissons le mode moteur, mais nous ne connaissons pas les autres, il devient très difficile de tout interpréter.”
“Nous avons dit la même chose avant de venir à Bahreïn : nous devons rester concentrés sur ce que nous faisons, sur le nouvel équilibre, sur nos chiffres et ne pas penser aux autres, puis nous verrons comment cela se passe.”
“Nous ne connaissons que notre propre travail et pas celui des autres. Vous pouvez spéculer, vous pouvez spéculer beaucoup, mais si vous regardez la première séance, si je ne me trompe pas, [Max] Verstappen était une seconde plus rapide que l’année dernière ; puis les choses ont changé, donc vous ne pouvez que spéculer.”
“Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, les chiffres que nous avons obtenus sont ceux que nous attendions, et il en va de même pour l’équilibre : si c’est le cas, je fais confiance aux gars, nous avons de bons sentiments à propos de la voiture.”
Vasseur rappelle que les conditions vont totalement changer entre Bahreïn et Melbourne, et que l’exploitation des monoplaces va évoluer en conséquence, ce qui amènera une situation différente également.
“Si nous regardons la hiérarchie des années précédentes, ce que nous avons vu ici n’était pas la même chose que les qualifications une semaine plus tard dans les mêmes conditions. Nous passerons de 10-15 degrés sur la piste à 45 degrés plus tard, donc à Melbourne nous serons prêts et ce sera une histoire différente.”
