Lewis revient sur ses progrès et ce qui lui manque encore
Par Franck Drui
15 mars 2025 – 14:21
Lewis Hamilton a expliqué aux journalistes après les qualifications quel était l’état de son adaptation à la Ferrari SF-25, qui a semblé progresser tout au long du week-end en Australie.
D’un écart de presque 5 dixièmes avec son équipier, celui-ci est tombé à deux environ pendant les qualifications.
Le septuple champion du monde n’a pas nié les progrès mais affirme ne pas avoir “tout compris” pour le moment.
“Si l’on observe les zones à vitesse élevée, partout, j’ai été mené tout le week-end par Charles, qui l’a parfaitement maîtrisé dès le départ.”
“Dès les Libres 1, il a compris le comportement de la voiture. Et moi, je me suis mis à y parvenir de mieux en mieux tout au long du week-end.”
“Je pense que je m’en suis beaucoup rapproché au final mais je n’ai pas tout compris encore.”
Hamilton admet avoir beaucoup étudié les trajectoires de Leclerc. Lors de la première journée de roulage en piste en Australie, la différence de style entre les deux pilotes était notable.
Hamilton attaquait davantage dans les zones de freinage, freinant plus tard et plus fort que Leclerc et ralentissant davantage la voiture. Il a réussi à faire pivoter la voiture pour reprendre rapidement l’accélérateur, mais la perte de temps en milieu de virage sur Leclerc a été constante, même si elle n’a été que marginale – quelques centièmes dans plusieurs virages lents et moyens.
Cela était déjà différent de l’année dernière, où Hamilton perdait souvent du temps sur Russell dans un virage avec le survirage, soit à cause d’une difficulté avec la manière dont l’arrière de la Mercedes lâchait prise, soit en optant pour une entrée de virage trop agressive que la voiture ne pouvait tout simplement pas gérer.
Mais le plus intéressant était la rapidité avec laquelle Hamilton a ajusté cette approche ce samedi. On remarquait déjà en EL3 qu’il se rapprochait du style de Leclerc dans les esses des virages 1 et 2 et le virage n°3 à droite, freinant un peu plus tôt à ces deux endroits. En qualifications, la trajectoire de vitesse d’Hamilton avait tendance à suivre une forme plus similaire à celle de Leclerc – une vitesse minimale plus élevée, plutôt qu’une chute plus marquée, car il abordait le virage plus rapidement.
Lorsqu’on lui a demandé combien de temps il lui faudrait pour être pleinement à l’aise, Hamilton a admis : “Je ne sais vraiment pas.”
“Honnêtement, je pensais être plus avancé que je ne l’étais. Et puis je suis arrivé ici, en EL1, et je me suis dit : ’Mon Dieu, j’ai encore du chemin à faire !’ Mais il y a encore plein d’outils dont je ne suis pas encore sûr…”
“Charles me demande si j’utilise ceci ou cela. Je lui réponds : ’Je n’ai jamais essayé encore. Qu’est-ce que ça donne ?’ Il connait tout, par coeur. Pas moi. Et c’est une chose de le dire, mais aller sur la piste et le ressentir… c’est pourquoi j’y vais petit à petit.”
“Nous avons fait du bon travail pour faire avancer la voiture. Mais quand on rencontre un problème et qu’on arrive, normalement, avec l’expérience, on peut se dire : ’OK, voilà où je veux en venir’. Mais je ne sais pas quel outil utiliser pour le moment.”
“Je m’appuie donc beaucoup, pour la première fois, sur mes ingénieurs, et ils ont fait un excellent travail.”
“Mais avant, je disais : ’Voilà ce que je veux, tel paramètre, tel autre’. Et je ne peux pas le faire pour le moment.”
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