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Hadjar sait qu’il ne pourra pas faire mieux que le niveau de sa F1

Hadjar sait qu'il ne pourra pas (…)

Isack Hadjar sera un des nombreux débutants sur la grille de départ du Grand Prix d’Australie de F1, alors qu’il sera au volant d’une monoplace de Racing Bulls. Après un bref hiver et une pause durant laquelle il n’était pas au sommet de sa forme, le jeune pilote est désormais de retour en forme.

“J’étais vraiment fatigué, j’étais malade” explique Hadjar à Racer. “J’avais beaucoup de remises de prix… vous n’avez pas idée, j’étais comme mort, et mes vacances n’ont même pas duré 10 jours, en gros, depuis Abu Dhabi. Il y a donc eu beaucoup de choses à faire. Mais je suis reposé et entraîné maintenant, donc je vais bien. Je suis prêt à partir.”

“J’ai fait mon stage au Qatar, à Doha, avec mon nouvel entraîneur, et c’était le bon endroit pour le faire, pour être honnête. C’était ensoleillé, il faisait beau, tout allait bien, donc j’ai apprécié. J’ai retrouvé ma vitesse de croisière assez rapidement.”

Confirmé tardivement en Formule 1 avec Racing Bulls, le vice-champion de Formule 2 n’a pas laissé cette perspective lui mettre la pression, mais il n’a jamais considéré que la place lui était acquise : “On ne sait jamais. Je veux dire, nous parlons d’un volant en F1.”

“Il se passe beaucoup de choses, et vous n’êtes pas stupide, vous êtes conscient de ce qui se passe, mais je l’ai vraiment découvert à la fin, très tard. Je n’ai jamais été sûr de ce qui se passait. J’étais surtout concentré sur la conquête de ce foutu titre ! Mais non, ça a pris du temps.”

Malgré le titre en F2 qu’il n’a pas réussi à obtenir, Hadjar se félicite de ses progrès entre ses deux années dans l’antichambre de la F1 : “Je dirais que j’ai fait preuve d’une grande fierté. Je me suis senti très bien sous la pression, j’ai eu des résultats sous la pression et j’ai gagné quand la voiture pouvait gagner.”

“J’ai vraiment eu l’impression de maximiser toutes les opportunités. Je peux compter le nombre d’erreurs que j’ai commises tout au long de l’année. Si vous regardez ma saison en F2 avec Hitech, c’était juste un désastre. L’amélioration en l’espace d’un an a été une bonne chose. C’était le plus important.”

“Je pense que c’est mentalement que j’étais le plus fort. Je me souviens qu’au bout de deux tours, j’étais à 45 points du leader. Vous savez que c’est votre dernière chance d’accéder à la F1. L’image est claire, vous êtes un peu en difficulté à ce stade.”

“À Melbourne, j’ai remporté une double victoire, ce qui a donné le coup d’envoi de ma campagne de championnat. J’ai été très fort dans les moments les plus difficiles, et c’est comme ça que j’ai survécu.”

Il ne veut pas se fixer d’objectifs trop importants pour le début de saison et a déjà bien conscience que sa principale limite sera celle des performances de sa monoplace : “J’ai toujours eu cette approche de monter dans la voiture en sachant que je n’avais pas la voiture la plus rapide.”

“Cela a toujours été le cas pour moi, depuis le karting. J’ai toujours travaillé dur, et maximiser ce que j’ai sous la main est vraiment naturel pour moi. Ce ne sera donc pas bizarre si Leclerc fait la pole et pas moi. Cela ne me dérange pas.”

“C’est stupide, mais c’est juste la voiture elle-même. Je suis vraiment nouveau, je n’ai pas encore participé à un week-end de course. La vitesse de cette chose… Pour être honnête, je n’ai pas beaucoup de kilomètres au compteur. Je suis encore très novice.”

“De plus, pour moi, découvrir de nouveaux circuits va être très difficile, surtout lors des week-ends Sprint. La Chine arrive très vite, je ne connais pas le tracé, et puis tout de suite les qualifications, donc ça ajoute un peu de pression.”

Le Français salue l’accompagnement de Red Bull depuis ses débuts, mais il note que cette arrivée en Formule 1 n’est pas une fin en soi : “Je vais essayer d’être performant pour moi-même, vraiment. Le siège de Red Bull est évidemment l’objectif, il s’agit d’être dans la meilleure voiture.”

“Je ne sais pas quand cela arrivera. Je vais faire de mon mieux pour apprendre rapidement. Je pense que c’est incroyable. Depuis la F3, en gros, ils vous voient, ils croient en vous et ils vous font passer à l’étape suivante. J’ai l’impression que le programme fonctionne vraiment, vraiment bien.”

Interrogé sur ce qui l’attend le plus pour cette saison, Hadjar parle de Suzuka, et il cède à son tour à la ’Hamiltonmania’ avec l’arrivée du Britannique chez Ferrari : “Honnêtement, courir au Japon, c’est ce qu’il y a de plus cool. Et être sur la piste avec Lewis dans une Ferrari, c’est cool aussi !”


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